Si les paysagistes créent principalement des espaces de vie pour l’Homme, il est aussi de notre ressort de créer des espaces de vie pour les animaux qui nous entourent.

Avec une urbanisation croissante et une agriculture qui a de plus en plus d’impact sur notre environnement, certains milieux naturels, rares et discrets, ont tendance à disparaître. C’est le cas des points d’eau temporaires. Flaques, gouilles, étangs ou simples dépression de terrain, les points d’eau temporaires ont comme propriété de ne pas avoir un niveau d’eau constant au cours de l’année. Remplis au printemps, asséchés en fin d’été, variable pendant les périodes orageuses, ces variations permettent à des espèces de batraciens de s’y installer le temps des amours, de laisser s’y développer leur descendance quelque mois, sans permettre aux prédateurs (oiseaux, poissons, larves de libélules, principalement) de s’y installer.

Réalisés avec un mélange de terre et d’argile compacté, les étangs sont donc légérement perméables et se vident d’eux-mêmes, lentement, en périodes sèches.

Un aménagement idéal pour observer la naissance d’un écosystème et pour participer à la préservation de certaines espèces d’amphibiens rares, tels que le Sonneur à ventre jaune, le Crapaud accoucheur ou encore la Grenouille rousse.

Outre nos amis visqueux, de nombreuses espèces de plantes et d’insectes font parties intégrantes de ce milieu naturel. C’est donc une occasion unique de créer un espace de vie pour la petite massette, le nénuphar nain, l’inule britanique ou encore le souchet rond, tous potentiellement menacés d’extinction.